Karaoké

Publié le par benoit

    Vanessa et les amis que nous avons sur utsunomiya m'avaient préparé une soirée surprise pour mon anniversaire ce week-end. A l'abri d'un froid de plus en plus glacial on s'est retrouvés dans un restaurant coréen familial en périphérie du centre, seule table à part un groupe de quinquagénnaires supérieur en nombre. La formule est simple : prix fixe pour nourriture typique et boissons idem, avec possibilité de karaoké. Je dis possibilité mais c'est mieux que ça, on pourrait dire que c'est au menu. En dessert, nombreux cadeaux et bien sûr gâteau pour l'occasion.
    Assez rapidement romain, notre hôte français sur utsunomiya, donne le ton avec un bon vieux stand by me, puis on se laisse prendre au jeu...les deux filles japonaises qu'on voie régulièrement sont là, complètement hysteriques, enchaînant avec souffle des tubes du grenier nationaux et internationaux. Quand à nos voisins, d'abord sceptiques, je constate une métamorphose à mesure que le saké se consomme, jusqu'à...enfin, bon...plus tôt qu'on ne le croirait, on se retrouve dansant dans le restaurant, en proie parfois à des japonais déchainés, tous s'écriant dans les micros, sur l'air des macarénas ou chants traditionnels paysans du kansai, que sais-je...même la patronne s'y met, avec brio, évoquant avec nostalgie un retour au pays natal.
    La suite prend un air hip hop au " birdland " plus conventionnel, rappelant que même à utsunomiya on peut trouver des bars dansants comme partout ailleurs. Shinobu nous hébergera pour le reste de la nuit chez elle, dans une belle pièce traditionnelle de tatamis; comme on dort bien sur ces futons...
    Le lendemain, nous partons avec shinobu pour un village de potiers et antiquaires dans la préfecture voisinne. Il me semble que les principes posés par Rikyu se perdent un peu dans les productions locales, mais ce n'est peut-être plus le standard. Pour terminer en beauté, nous sommes allés voir une série de concerts dans une petite salle du centre d'utsunomiya .Elle accueillait ce soir-là plusieurs jeunes artistes indépendants locaux et de régions voisinnes, pour se terminer par la star montante du cru, qui a réussi, enregistre des génériques d'animés ou autres; elle avait effectivement une très belle voix. Ca refait penser qu'on trouve au Japon une production musicale vraiment supérieure à celle d'en France, pas toujours originale mais qui compense par l'effort quasi physique parfois que mettent ces artistes japonais dans leurs créations. Ca paraît plus sincère, moins business, en tous cas dans ces petites salles, ailleurs je ne sais pas.
    Aujourd'hui, un collègue travaillant dans un autre hopital nous invite à nasu avec sa famille, j'ai hâte de me plonger dans l'eau chaude et revigoratrice d'un onsen pour me reposer de tout ça...

Publié dans kaniga

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